Ardèche, 1975.

Une gale­rie de por­traits du quo­ti­dien, dans les envi­rons de Saint-Sym­pho­rien de Mahun, Ardèche.

Ardèche, 1975.
La 1ère Fête de l’es­pé­rance, 1976

Ima­gi­nez que vous péné­trez dans une val­lée inter­dite. Subi­te­ment le ciel est bleu, l’air est pur, et au bout d’une route sinueuse, le vil­lage du bout du monde, St Sym­pho­rien de Mahun.

Par un beau jour enso­leillé de l’été 1974, j’ai ren­con­tré Michel Extra, le curé du vil­lage qui m’a pro­po­sé de pho­to­gra­phier cer­taines tra­di­tions. J’ai tenu à conser­ver dans mes pho­tos le maxi­mun de sin­cé­ri­té des gens de la terre. Pas d’artifices, pas de recherche d’éclairage spec­ta­cu­laire. Non, de la sim­pli­ci­té, de la rudesse et du cœur.

Si on tue encore le cochon, si on le brûle avec de la paille, ce n’est pas pour faire joli. Mais le jam­bon brû­lé est bien meilleur et comme on a du goût…

Ardèche, 1975.
Le café Brou­ty, lieu d’échanges

Si on boit de nom­breux coups de rouge, de blanc le dimanche, ce n’est pas par alcoo­lisme, mais la terre est rude et il faut bien s’arrêter de temps en temps. Ain­si la jour­née se par­sème de tâches de cou­leurs. D’ailleurs si le même verre passe de bouche en bouche, c’est plus qu’un rite, c’est une communion.

Je me sou­viens d’une amé­ri­caine péné­trant dans le café, me chu­cho­tant à l’oreille : «  j’ai l’impression d’entrer dans un tableau. »

Que de richesse à notre porte. Bien sûr rien d’extraordinaire, mais plus impor­tant encore, le quo­ti­dien. C’est un cer­tain sens de l’humour, car confron­té chaque jour à la nature qui empêche de se prendre au sérieux. C’est une véri­table géné­ro­si­té : « Entrez, vous pren­drez bien quelque chose »


Jean-Louis Gon­terre, 1975

pho­to­gra­phies réa­li­sées dans le nord Ardéche, St Sym­pho­rien de Mahun, St Alban-d’Ay, Vanosc.

Ardèche, 1975.

La Fête de l’es­pé­rance 1975.

La pre­mière expo­si­tion dans le vil­lage, des pho­to­gra­phies géantes sur les murs.

La Presse